À l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC le 29 octobre, l’Organisation mondiale de l’AVC appelle à une action et des investissements urgents pour faire face à la charge croissante mondiale des AVC et des maladies circulatoires.
Soulignant le résultat décevant de l’assemblée des Nations Unies sur les maladies non transmissibles (MNT) tenue l’année dernière, le président de l’Organisation mondiale de l’AVC, le professeur Michael Brainin, a déclaré :
« Nous savons que 80 % des AVC pourraient être prévenus en abordant un nombre limité de facteurs de risque, y compris l’hypertension, l’alimentation, le tabagisme et le manque d’exercice physique. Nous savons également qu’une action sur la prévention contribuerait à une réduction à grande échelle des maladies cardiaques, du cancer et du diabète. »
L’impact de l’AVC sur les individus, les familles et la société dans son ensemble est dévastateur. Ceux qui ont subi un AVC peuvent faire face à d’importantes difficultés de mouvement, de parole, de cognition ainsi qu’à des problèmes psychologiques, sociaux et financiers invalidants.
« Avec ces prémisses, l’actuel manque de volonté politique et d’investissements ne peut être facilement compris, surtout si l’on considère le coût de cette inertie. 5,5 millions de personnes meurent chaque année et 80 autres dans le monde vivent avec une forme de handicap ou de déficience à cause d’un AVC. Alors que les coûts pour les individus sont incalculables, les coûts pour la société sont astronomiques. »
« Promouvoir une action durable pour la santé circulatoire », un document publié par l’Organisation mondiale de l’AVC et ses partenaires dans la Coalition mondiale pour la santé circulatoire, a calculé le coût global des maladies circulatoires, y compris l’AVC, à 957 milliards de dollars en 2015. Dans les projections actuelles, ce chiffre devrait atteindre 1044 milliards de dollars d’ici 2030.
Nous devons travailler ensemble pour viser la prévention
Le livre blanc souligne quatre domaines clés d’action qui, s’ils sont mis en œuvre, assureraient l’atteinte des objectifs mondiaux de réduction des maladies entraînant une augmentation des coûts directs et indirects.
Ces domaines incluent des interventions législatives qui :
- Fournissent des politiques et des programmes pour aborder des problèmes tels que le tabac, l’alcool et les aliments malsains, promouvoir un air pur et créer un environnement propice à une activité physique sûre.
- Garantissent l’accès à des médicaments essentiels à des prix abordables et de qualité, dispensés par un personnel correctement formé, y compris l’accès à des traitements multi-thérapies.
- Mobilisent des ressources suffisantes pour lutter contre les MNT, y compris l’AVC. La taxation de produits malsains comme l’alcool, le tabac, les fast-foods et les boissons non alcoolisées (telles que les boissons sucrées) générerait des revenus qui pourraient être dirigés vers une prévention et un contrôle supplémentaires des maladies circulatoires à l’échelle mondiale et nationale.
- Établissent des systèmes de surveillance fiables, simples et adaptés pour surveiller la charge de l’AVC et la prévalence des facteurs de risque des MNT et le traitement de l’AVC au niveau national et mondial.
Le professeur Brainin a conclu que
« Lors de la réunion des Nations Unies sur les MNT à New York, les gouvernements ont fourni une réponse faible à une crise mondiale et ont accepté d’attendre 7 ans avant d’examiner les progrès. Pendant ce temps, 38,5 millions de personnes mourront d’AVC. Nous ne pouvons pas attendre jusqu’en 2025 pour calculer nos pertes, nous avons besoin d’un leadership fort et d’actions audacieuses pour sauver des vies humaines maintenant. »
Pour télécharger le document, visitez le site http://ow.ly/QukO30mnqn0
